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  • Un des plus anciens festivals musical de France qui se déroule chaque mois d'Avril à Bourges (Cher). C'est en 1977 que se déroule le premier Printemps de Bourges. Cette initiative est l'œuvre de trois personnages du milieu du spectacle: le directeur de la Maison de la Culture, Jean Christophe Dechico, Alain Meilland,chanteur et comédien. et Daniel Colling, un agent de spectacle. Ce festival peinera à s'imposer aux Berruyers, qui n'en verront l'intérêt et l'animation qu'au fil des années. Ainsi à chaque Printemps, des milliers de spectateurs viennent dans les salles et sous les chapiteaux Berruyers. 80 spectacles, 200 artistes dans une douzaine de lieux sur une semaine proposent les genres musicaux les plus divers. le Printemps s'enorgueuillit de posséder aussi un festival "off", véritable festival bis proposant chaque année des centaines d'artistes de rue. Bourges, c'est aussi un Tremplin pour les jeunes artistes, et un ensemble d'évènements culturels de grand importance : cinéma, littérature, rencontres en tout genre. http://fr.wikipedia.org/wiki/Printemps_de_Bourges

    Site officiel: http://www.printemps-bourges.com/


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  • Chanson française : la grande variété



    Keren Ann en concert à Paris. © Lenhof/Gamma

    Une écriture raffinée, un mélange de pop et de jazz, une orchestration libérée des canons commerciaux, voilà la recette du renouveau de la chanson française. Une nouvelle génération d’artistes a éclos et ses petits arrangements musicaux ne sont pas pour déplaire à un public exigeant.

    Par Christophe Conte, journaliste à l’hebdomadaire culturel Les Inrockuptibles

    Un printemps permanent. Voilà l’impression que renvoie depuis quelques saisons la scène française de la chanson et du rock. Après plusieurs décennies de floraisons discrètes, on assiste désormais à un incessant bourgeonnement d’artistes, auteurs-compositeurs-interprètes pour la plupart, qui partagent également ce goût pour la maîtrise générale de leur sujet, du moindre verbe jusqu’au plus petit détail sonore. On s’arrêtera ici sur quelques-uns de ces artisans érudits qui ont contribué, chacun dans leur coin, sans esprit de clan ni de génération, au ravalement de façade et au renforcement des fondations de la musique hexagonale.


    Le premier d’entre eux, Silvain Vanot, est le plus "ancien" sur le circuit. Il y a dix ans, cet ex-professeur de lettres a bouleversé le paysage avec un premier disque mêlant un rock janséniste* et épidermique, souvent comparé à celui de Neil Young, et des textes d’une haute exigence littéraire. Après quelques autres disques plus ou moins dans la même veine, Vanot a laissé s’épanouir, en 2002, ses penchants pour la chanson dans un album plus généreux et apaisé, Il fait soleil, salué comme une réussite majeure. Il y rend un double hommage à deux "ancêtres" attachants et méconnus (le grand Jean-Roger Caussimon et le troubadour réunionnais Alain Péters), et démontre la curiosité désormais sans limites des artistes de sa génération.

    Dans le même esprit, Benjamin Biolay et Keren Ann resteront à jamais liés, l’un et l’autre, au retour triomphal de l’octogénaire Henri Salvador, pour lequel ils ont composé cinq chansons, dont le Jardin d’hiver. Benjamin et Keren Ann ont par ailleurs publié, en trois ans, deux albums chacun, imposant au fil d’une écriture ultraraffinée un style aisément reconnaissable, avec ses teintes folk-rock et ses voluptueuses orchestrations de cordes, ses mélodies accrocheuses et son univers elliptique. Lui, pour ses talents d’arrangeur touche-à-tout et son charisme de pygmalion, est déjà comparé à Serge Gainsbourg, tandis qu’on voit parfois en elle la nouvelle Françoise Hardy.



    Carla Bruni. D.R.

    Les héritiers de Gainsbourg

    Modèles et figures tutélaires inoxydables, Gainsbourg et Hardy n’en finissent plus d’engendrer des disciples. Ainsi, il est difficile de ne pas voir derrière les chansons graciles de Carla Bruni l’ombre de la silhouette élancée de "Miss Françoise". Quant au grand Serge, cette page ne suffirait pas à énumérer tous ses enfants déclarés, parmi lesquels Miossec, Bertrand Burgalat, Bénabar, Julien Baer, Ignatus, Marc Gauvin et Pascal Parisot.

    Sur le haut du podium "gainsbourien", on n’hésite pas une seconde à placer Katerine. Ce Nantais trentenaire qui a sorti, durant la dernière décennie, les disques les plus fantasques, et sans doute les mieux écrits et arrangés de toute la pop française. D’abord classé parmi les minimalistes, il a montré par la suite qu’il était au contraire l’homme des grands travaux, pour lui ou pour ses interprètes (souvent féminines, de Héléna Noguera à Anna Karina). Depuis deux albums, dont le dernier s’intitule Huitième Ciel, Katerine fait virevolter les éclats surréalistes de sa poésie, sur des musiques aux accents de jazz expérimental.



    Bénabar. D.R.

    Un paysage musical hétéroclite

    Un peu vite rangé lui aussi dans la case des ludions minimalistes à ses débuts, lorsqu’il publia, au milieu de la précédente décennie, un premier disque intitulé Super, Mathieu Boogaerts s’est imposé depuis comme une sorte de chroniqueur de la frivolité et du décalage. La preuve, son splendide troisième album, sorti en 2002, s’appelle 2000 ! Fils spirituel du Hollandais Dick Annegarn (avec lequel il a partagé la scène pour un duo itinérant de plusieurs mois), Boogaerts possède aussi des liens artistiques étroits avec le chanteur français Mathieu Chédid, alias M, son ami d’enfance.

    Emilie Simon, elle, n’est pas la fille de l’écrivain et musicien Yves Simon. Mais son père, ingénieur du son, lui a transmis, dès l’enfance, le goût des trafics sonores, de l’espèce de sorcellerie qui préside à l’enregistrement d’un disque. Pour son premier album, qu’elle publie à vingt-quatre ans, Emilie s’est enfermée seule pendant des mois dans un studio installé à domicile, pour peaufiner les vertiges d’une musique nourrie autant par la pop à dentelles de Kate Bush que par l’électronique la plus radicale des laboratoires anglais.

    A l’opposé de ce spectre, preuve de la diversité et de la profondeur du champ de la chanson française actuelle, on trouve le lauréat de l’année, Vincent Delerm, dont l’étonnant premier album constitue le succès surprise des derniers mois. Fils de l’écrivain, Philippe Delerm, connu pour sa manie du détail et son don de rendre spectaculaire l’insignifiant, Delerm junior a repris le flambeau familial en racontant de drôles d’historiettes qui mêlent autofiction et personnages réels. Le résultat ressemble à une radiographie de l’univers des "bourgeois-bohèmes", ou "bobos", par l’un des leurs.

    * Sobre.



    Katerine. D.R.


    Vincent Delerm. D.R.

    Modifiée le 29/10/2003

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    http://www.diplomatie.gouv.fr/label_france/52/fr/10.html

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